Parc-Extension accueille un tout nouveau parc

Le parc du Centenaire enfin inauguré accompagné d’une nouvelle œuvre d’art

L’arrondissement a inauguré le plus récent parc du quartier au coin de Saint-Roch et Stuart. Photo : Karine Payette.

La pluie et le mauvais temps de jeudi dernier n’ont pas empêché des citoyens de se rassembler pour inaugurer le plus récent parc du quartier au coin de Saint-Roch et Stuart. Plus de deux ans après son annonce, l’arrondissement a officiellement ouvert le parc du Centenaire au public.

En présence de bénévoles, d’employés de la Ville et d’élus locaux, la cérémonie a présenté le parc récemment rénové, qui présente désormais un mur de photos affichant des images historiques de Parc-Extension ainsi qu’une toute nouvelle œuvre d’art qui sert également de terrain de jeu pour les enfants.

La mairesse Giuliana Fumagalli, les conseillers de ville Mary Deros, Josué Corvil et Sylvain Ouellet étaient présents, ainsi que la conseillère de Côte-des-Neiges Magda Popeanu, responsable de la culture au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Également présentes à l’inauguration étaient Karine Payette, l’artiste derrière la nouvelle installation, ainsi que Mary McCutcheon, présidente de la Société historique de Parc-Extension.

Le parc lui-même commémore le centenaire de Park-Extension en 2010. Fondée en 1910, Parc-Extension était à l’époque en grande partie composée de terres agricoles et de petites zones résidentielles.

« L’artiste Karine Payette a voulu rendre aussi hommage aux personnes immigrantes qui ont façonné l’identité de ce quartier »

100 ans déjà

« L’aménagement et le nom du parc rappellent le centenaire du quartier célébré en 2010 », a déclaré la mairesse d’arrondissement Giuliana Fumagalli. « Ce projet constitue également une amélioration de la qualité de l’offre en espace vert pour les résidentes et résidents du quartier », a ajouté la mairesse.

Le nouveau parc comprend plusieurs aires de repos, de tables de pique-nique, ainsi qu’un espace de lecture accompagné de deux microbibliothèques. La pièce centrale du parc est sans aucun doute l’œuvre d’art multifonctionnelle.

Le parc est également éclairé par des bornes lumineuses et des projecteurs directionnels éclairant la zone avec la sculpture.

À l’avant, de gauche à droite : Nathalie Vaillancourt, directrice de l’arrondissement; Audrey Villeneuve, chargée de communication; Mary McCutcheon, présidente de la Société d’histoire de Parc-Extension; Giuliana Fumagalli, mairesse de l’arrondissement; Karine Payette, artiste; et Mary Deros, conseillère du district de Parc-Extension. 
À l’arrière, de gauche à droite : Sylvain Ouellet, conseiller du district de François-Perrault; Geneviève Matteau, agente de développement culturel au Bureau d’art public de Montréal; Sasha Dyck, directeur de cabinet de la mairie de l’arrondissement; Josué Corvil, conseiller du district de Saint-Michel; Elsa Marsot, directrice de la culture, des sports, des loisirs et du développement social; Anik Nigella Blondin, architecte de paysage; Geneviève Roberge, agente culturelle; et Andréane Leclerc, cheffe de division de la culture, des bibliothèques et des événements publics. Photo: Arrondissement de Villeray–Saint-Michel—Parc-Extension

Terre en vue

Terre en vue a été créée par la l’artiste Karine Payette, représentant un panda sur les épaules d’un ours polaire à bord d’un navire en pleine mer, accompagné d’un dauphin nageant à côté. L’installation agit également comme une aire de jeux ou les enfants peuvent y grimper et jouer.

« L’œuvre de Karine Payette participe au dynamisme du parc et invite les gens à prendre un temps d’arrêt de jour comme de soir dans cet îlot de fraîcheur. », a indiqué la mairesse.

« L’artiste Karine Payette a voulu rendre aussi hommage aux personnes immigrantes qui ont façonné l’identité de ce quartier », a souligné Magda Popeanu.

Le bateau lui-même représente le déplacement des communautés, autant que l’instabilité et la perte de repères que vivent de nombreux immigrants. « La scène traduit le besoin d’adaptation constant des êtres vivants avec leur milieu, et met en lumière l’importance de la conservation des espèces et la fragilité des écosystèmes », indique un communiqué publié par l’arrondissement.

L’œuvre d’art comprend également deux microbibliothèques, abritant une collection de livres que les gens peuvent consulter. Un livre à la mer présente des versions plus petites du panda et de l’ours polaire assis dans des bouées de sauvetage dans l’océan, représentant les livres comme des outils de survie.

L’œuvre d’art comprend également deux microbibliothèques, abritant une collection de livres que les gens peuvent consulter. Photo: Arrondissement de Villeray–Saint-Michel—Parc-Extension

Un regard sur le passé

Tout au fond du parc, un mur en fil de fer recouvert de vignes sert de galerie de photos à ciel ouvert, affichant des images historiques de Park-Extension d’il y a un siècle. Fourni par la Park Extension Historical Society, il offre aux visiteurs du parc un retour dans le temps.

Mary McCutcheon, présidente de la société historique Parc-Extension, décrit le quartier d’il y a 100 ans comme un endroit très différent. « Dans la partie nord, c’était encore très rural », a-t-elle dit, expliquant que le dévolpement n’a seulement commencé lorsque les propriétaires ont subdivisé et vendu leurs propriétés.

Il y a un siècle, les gens ont commencé à s’installer autour de l’Épée et à proximité de la gare du Parc, urbanisant le quartier assez rapidement. « C’était une zone en transition », a déclaré Muchetheon, ajoutant que de nombreuses photos montraient les changements qui se produisaient dans le quartier à l’époque.

Une longue préparation

Terre en vue est le résultat de la première commande d’art public pour la Collection municipale de la Ville de Montréal. En plus d’éveiller la curiosité des enfants, le panda et l’ours polaire les poussent à s’interroger sur l’avenir de ces espèces et de leurs écosystèmes menacés.

Le parc lui-même est ouvert depuis plus d’un an, mais n’avait pas été achevé avec sa pièce artistique. L’église Sainte-Sophie s’était autrefois dressée sur le lot avant qu’un incendie l’ait détruit, laissant le terrain vacant pendant plusieurs années. L’église a finalement été reconstruite à l’angle est, avec l’espace restant vendu à la ville pour la construction du parc.

Ce n’est qu’en 2019 que le financement fut approuvé et qu’un contrat a été attribué pour la construction du nouvel espace vert, avec un budget initial de 828 703 $. L’œuvre d’art public a été financée dans le cadre d’un programme de développement culturel avec la collaboration du Bureau d’art public du Service de la culture de la Ville de Montréal.

Photo: Matias Brunet-Kirk – NEWSFIRST