L’équipe d’Ensemble Montréal propose une stratégie pour adresser les déchets
En parcourant les rues de Parc-Extension, un problème courant devient rapidement apparent : la question des ordures et de la propreté. Au fil des années, citoyens, politiciens et organismes ont soulevé la question des déchets ménagers et des ordures dans les rues, les ruelles et les cours de Parc-Extension.
Il n’est pas rare de voir des piles de déchets et d’ordures ménagères empilées sur les trottoirs de Parc-Extension tous les jours de la semaine. Les déchets alimentaires attirent toutes sortes de vermines qui déchirent les sacs et répandent encore plus les déchets. Ceci est aggravé par le fait que certaines personnes jettent de gros objets comme des matelas ou des meubles.
Selon Mary Deros, conseillère municipale et candidate d’Ensemble Montréal, il s’agit de l’une des plaintes les plus récurrentes qu’elle reçoit de la part des résidents de l’arrondissement.
Ensemble Montréal a annoncé mercredi matin que s’ils étaient élus, ils mettraient en œuvre une stratégie pour s’attaquer à un problème qui, selon le candidat à la mairie Guillaume Lavoie, s’est généralisé dans l’arrondissement.
Problème généralisé
Lavoie accompagné par les quatre candidats au conseil d’arrondissement a fait l’annonce au coin de Liège et de Querbes, devant une pile d’ordures sorties trois jours trop tôt ayant déjà été répandues par les animaux.
« Aujourd’hui, nous annonçons que non seulement c’est inacceptable, mais c’est aussi un échec du gouvernement, c’est un échec de leadership », a déclaré Lavoie. « Aujourd’hui, nous nous engageons à ce que la propreté soit une priorité absolue », a-t-il ajouté.
Le plan promet plus d’argent et plus de personnel. « Il y aura des fonds spécifiques dédiés à la propreté qui seront transférés de la ville-centre à l’arrondissement », a expliqué Lavoie, ajoutant qu’une escouade répondrait à des appels en dehors des heures consacrées.
Déchets sauvages
Le parti a également déclaré qu’il souhaitait lutter contre les décharges illégales, en s’engageant à ce que tout déchet soit ramassé dans les 48 heures suivant le signalement. « C’est notre engagement envers les citoyens de Parc-Ex, » a ajouté Lavoie.
Ensemble Montréal a déclaré qu’il devrait également examiner de plus près les entrepreneurs et les rénovateurs qui ne se débarrassent pas des déchets de manière appropriée. « Lorsque la ville accorde des permis de rénovation, elle doit également assurer un suivi en s’assurant que les débris sont correctement éliminés », a déclaré Deros.
« Il n’y a pas assez d’argent investi », a fait remarquer Deros. « Je le mentionnais, j’apportais des photos, je soulevais des situations. Malheureusement, la mairesse de l’arrondissement n’a jamais donné suite, n’a pas jugé que c’était assez important d’y remédier et il n’y a donc pas eu d’argent investi pour garder propre Parc-Ex », a ajouté la conseillère.
De nombreux mécanismes déjà en place
La mairesse de l’arrondissement, Giuliana Fumagalli, a néanmoins critiqué la déclaration d’Ensemble Montréal, affirmant que son administration avait été proactive dans la lutte contre les ordures.
« Dès notre première année, mon administration a investi du temps et de l’énergie dans des programmes d’éducation à propos de quand jeter ses poubelles, » a déclaré Fumagalli. « Nous avons augmenté les brigades de propreté, un excellent programme qui embauche des jeunes pour ramasser les déchets dans les rues », a-t-elle ajouté.
La mairesse a ajouté que davantage pourrait être fait pour résoudre le problème à sa source, incluant la distribution de plus grands bacs aux résidents. « Nous agissions aussi plus rapidement lorsqu’il y a une plainte », a-t-elle indiqué, expliquant que « dès qu’il y a un signalement d’ordure sorti le mauvais jour, nos services sont là pour le nettoyer ».
La mairesse Fumagalli a déclaré que la propreté était une grande priorité et a cité un programme de 200 000 $ qu’elle avait offert pour adresser le problème à Parc-Extension.
«Nous devons tous travailler ensemble sur cette question : élus, résidents et commerçants», a-t-elle conclu.
Information et éducation
Même si les ressources et le financement sont un facteur important pour adresser ce problème, Lavoie et Deros ont tout de même reconnu qu’il fallait en faire davantage pour éduquer les résidents sur le traitement des déchets.
« Nous devons faire mieux à dire aux citoyens quelles sont les procédures, » a souligné Lavoie. Il a ajouté que souvent lorsque les gens déménagent, ils ne connaissent pas les jours de collectes des ordures. Dans Parc-Extension, celle-ci a lieu le vendredi, tandis que les grands immeubles ont une collecte additionnelle le mardi.
« Il y aura des efforts supplémentaires pour diffuser cette information et de travailler davantage avec nos partenaires tels que Ville en vert ou Éco-quartier », a ajouté Lavoie. Ces partenaires œuvrent déjà dans l’arrondissement pour sensibiliser les citoyens aux bonnes pratiques concernant les ordures.
Lavoie a reconnu que les nouvelles mesures étaient réactives, mais a estimé qu’elles aideraient également à faire passer un message. « Un sac poubelle au coin d’une rue en appelle un autre et un autre », a-t-il déclaré, précisant que répondre a ceux-ci immédiatement pourrait montrer l’exemple aux autres.